Ecrire est la meilleure des thérapies.

     On ne peut pas dire que j'ai eu une enfance et une adolescence faciles. Je fais parti de ceux qui sont faibles, qui ne savent pas se défendre seuls. Combien de fois ma mère a été obligée d'intervenir auprès des autres pour me défendre ? Alors j'avais que des ennemies et très peu de copines. Généralement, on me les piquait quand j'en avais. Eh oui, on préfère aller voir ailleurs que discuter avec moi. Je pense que j'ai un don pour faire fuir les gens. Ah mais non ! C'est vrai que quand je marche dans la rue ou quand je vais dans les magasins, tout le monde me regarde. A croire que je suis une star ou je ne sais pas à quoi ils pensent mais moi j'ai envie de leur crever les yeux. Je déteste le monde autour de moi. Qu'est ce qu'ils ont tous à me regarder ? Si j'ai une gueule qui ne leur revient pas, ils ont qu'à regarder ailleurs. Bref, je restais seule la plupart du temps. Le peu d'amies que j'avais ne représentaient rien pour moi car je savais que je ne les reverrai et ne leur parlerai plus (et c'est vrai aujourd'hui). A cela s'ajoute l'éduction parentale. C'est ma mère qui m'a éduqué (alors que je vivais chez mes deux parents). Mon père s'est impliqué au début mais maintenant, il n'en a plus rien à foutre. Et ça s'est empiré lorsque  ma mère lui a réclamé un deuxième enfant... J'ai l'impresion qu'il a toujours eu du mal à l'accepter. Si bien que aujourd'hui, mes parents ne dorment plus ensemble alors qu'ils vivent dans le même appartement avec ma petite soeur. Ma mère dort dans mon lit. Ah oui, moi, j'ai fuis la maison familiale à 18 ans. Je ne supportais plus mes parents. Ils passent leur temps à se gueuler dessus ainsi que sur moi et ma soeur. Je vis chez mon chéri et j'y suis bien mieux. Ma mère garde encore énormément le contact avec moi bien qu'elle a eu du mal à accepter mon départ mais pas mon père. Je crois qu'il m'en veut pour ça. Ma mère m'a fait comprendre qu'il n'aimait pas trop mon copain. Et alors ? J'ai 20 ans et je vis ma vie comme je l'entends. Il m'a pourtant appris à skier, il m'a emmené dans des beaux coins de montagne et m'a un peu appris à conduire bien que j'ai fait la grande partie de la conduite accompagnée avec ma mère sur la voiture de ma mère (que je conduis actuellement). J'ai toujours eu l'impression d'avoir grandi dans une famille avec un père absent. Il rentrait toujours tard le soir et je ne le voyais que très peu le matin. C'est quand même mon oncle qui m'a offert mon premier ordinateur, mon premier voyage à Paris, ma première console de salon. J'avoue qu'il nous a permis de partir en vacances, il nous emmenait skier tous les hivers etc. Mais je pense à un problème plus profond : je n'aime pas sa façon d'être. Je n'ose pas lui parler par peur qu'il me réponde mal (ou pas), il enfonce toujours les gens, je lui ris au nez quand il m'engueule car il n'a pas l'autorité sur moi contrairement à ma mère...

En cette période de fête, nous avons toutes et tous déjà acheté un paquet de papillotes. Et on achètera sûrement d'autres...

J'ai retenu quelques citations que j'apprécie :

Ce que nous prévoyons arrive rarement : ce à quoi nous nous attendions le moins se produit souvent.

B. Disraeli

Les enfants n'ont ni passé ni avenir et, ce qui ne nous arrive guère, ils jouissent du présent.

Jean de la Bruyère

L'homme vraiment libre ne veut que ce qu'il peut, et fait ce qui lui plait.

Jean-Jacques Rousseau

       Tout a commencé lundi avec ce sms de ma mère "Slt urgent. Me rappeler à la sortie de ton stage. Merci." Au début, j'ai cru qu'il y avait un problème avec mes grands-parents, comme je sais qu'ils ont des soucis de santé en ce moment. Mais non pas du tout ! J'étais loin de m'imaginer ce qui va se passer ! Je l'appelle donc lorsque je rentre et là elle me dit qu'elle a reçu une lettre d'une assurance qui stipule que je suis impliquée dans un accident survenu un vendredi sur un parking d'un restaurant entre 12h10 et 12h30. Problème : c'est moi qui conduisait la voiture de ma mère. Paniquée, j'essayais de me remémorer ce que j'ai fait ce jour là. Je suis bien allée déjeuner avec mes copines au MacDo mais je n'étais pas garée sur le parking en face du restaurant dont l'assurance a précisé le nom. J'étais garée plus loin que ce fameux restaurant. Bon. C'est bizarre, je ne me rappelle pas avoir eu un accident ce jour là à cet endroit là... Bref, comment et pourquoi ma mère reçoit cette lettre ? Tout simplement, parce qu'une personne m'aurait vu, a relevé la plaque d'immatriculation et a porté plainte contre ma mère pour cet accident. Encore plus paniquée, je me suis mise à pleurer au téléphone. Je n'ai rien demandé à personne, je fais toujours attention quand je conduis car je sais que c'est ma mère qui recevra les PV et compagnie. Elle essaye de me rassurer mais l'idée d'être convoquée chez les filcs pour avoir ma version des faits me stresse énormément. D'autant plus que la personne a un témoin. Moi aussi, j'en ai même trois ! Mais pas au même moment... Et je ne sais pas ce que ces personnes ont dit, je ne veux donc pas impliquer mes copines dans cette histoire. Et que dire aux flics ? Je ne me rappelle pas avec touché une voiture et ma voiture a tellement de rayures, de bosses etc que je ne saurais reconnaître laquelle est en cause... Je ne peux pas leur mentir mais je ne sais pas ce que je vais leur dire... Ils vont sûrement me prendre pour une cruche si je leur déclare que je ne me rappelle pas de ce qui s'est passé. Ma mère pense que c'est la meilleure chose à faire. Et si les deux personnes disent qu'elles m'ont vu, je ne peux pas le nier non plus... Je me sens prise dans un étaut, je ne sais pas quoi faire... J'y pense tous les jours, ça me donne mal au ventre et me réveille la nuit, je conduis comme un escargot et j'ai même songé à rendre la voiture à ma mère ! Après tout, ce n'est pas la mienne.